Profiter de nos montagnes pour filmer en décor naturel, c’est une chance ! Mais ce terrain de jeu a ses spécificités à connaître, ses risques à anticiper, et ses propres lois.

L’accessibilité:
Connaître le terrain vous permettra de gagner un temps précieux : les kilomètres en montagne ne se dévalent pas aussi vite qu’en plaine, et une route sinueuse ou un changement de vallée changent considérablement les temps de trajet.

De même, l’accessibilité détermine un fonctionnement inter-communal qui peut ne pas paraître logique au premier abord : le village le plus proche n’est peut-être pas celui que vous croyez, et celui-ci dépend peut-être d’une autre collectivité.

Autre point important à anticiper : les routes de montagne peuvent ne pas être bitumées, certaines nécessitent des autorisations de circulation, d’autres ne sont pas déneigées voire inaccessibles en voiture et/ou fermées l’hiver (certains cols notamment).

En montagne, impossible de se fier à Google maps ! C’est sur le terrain qu’on se rendra compte du temps de parcours et de l’accessibilité du décor.

L’Ubac ou l’Adret

Gagnez du temps, en choisissant avant vos repérages le versant de montagne sur lequel il sera préférable de tourner :

L’Ubac reste à l’ombre une grande partie de l’hiver, et offrira donc une plus grande quantité de neige, surtout en fin de saison. L’été, il y fait plus frais, et il y a généralement plus d’eau dans les torrents.

L’Adret est plus ensoleillé, les journées d’hiver y sont un peu plus longues, et c’est généralement sur ce versant que sont les chalets d’alpage.

Un tournage en station de ski ? Choisissez-la en fonction de son altitude ET de son orientation pour anticiper son état d’enneigement.

Autorisations et réglementations

En montagne, une réglementation et législation forte et particulière est à respectée :

Les loi montagne (1985) et montagne II (2016) encadrent les activités sur les 5660 communes situées sur les massifs français. Elle régissent l’urbanisme, mais aussi la préservation des espaces naturels, agricoles et du paysage : des points à anticiper pour vos éventuelles constructions de décors ou camps de base « lourds », pour lesquelles il faudra des dérogations/autorisations.

Depuis novembre 2021, cette même loi a rendu obligatoire les dispositifs antidérapants sur tous les véhicules : pensez aux chaînes et aux pneus neige, même sur vos véhicules de location.

Les parcs naturels sont très réglementés. Qu’ils soient régionaux, nationaux, ou simples « zones naturelles », les espaces protégés sont nombreux en montagne. Des périmètres sont définis, avec chacun leur degré de protection, et donc de réglementation à respecter. Il peut être nécessaire de demander un droit d’accès, une autorisation pour une activité définie, un permis de tourner.

Enfin, chaque station a ses propres règles. Certaines peuvent demander des autorisations spéciales, voire exiger des droits à l’image. D’autres sont plus permissives et vous laisseront carte blanche sur le domaine. Il peut être stratégique de connaître la politique du lieu avant de s’engager dans les repérages.

Saisonnalité

La montagne vie au rythme des saisons. Attention donc de ne pas trop anticiper les repérages : des commerces ne seront plus forcément ouverts en inter-saison, un petit coin paisible peut se transformer en usine à touristes pendant les vacances, et la neige rendra inaccessible certaines routes que vous aviez empruntées quelques semaines auparavant.

De même, dans les stations proches des grandes villes (autour de Grenoble, Annecy…), la vie le week-end n’est pas la même qu’en semaine…

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